Images sur M8 et M17
Un exemple avant-après traitement sur des images du ciel profond
Profitant d’une belle nuit et de la caméra Audine en place au foyer du T305, je lance des séries d’images sur M8 et M17.
Après avoir bien réglé la mise au point de la caméra avec Jean-Jacques, et un drift-scan sur une étoile (cette fois ci non occultée), je profite du superbe ciel qui s’offre à nous pour faire de l’imagerie du ciel profond.
M8, la nébuleuse de la Lagune
Je démarre une série de 30 images posées chacune 25 secondes sur M8, la nébuleuse de la Lagune. C’est une nébuleuse diffuse qui se situe dans le Sagittaire. Il s’agit en fait d’un gigantesque nuage d’hydrogène, éclairé par une étoile supergéante bleue. Cette nébuleuse s’étend sur 100 années-lumière, et depuis la Terre, son diamètre apparent est supérieur à 3 fois celui de la Lune.
Ci dessous, une image brute de M8, telle qu’elle est renvoyée par la caméra juste après l’acquisition.
Après un traitement sous le logiciel Iris, et avec l’aide du tutoriel de Philippe, voici ce que j’obtiens :
Remarquez les nébulosités périphériques qui apparaissent, et la saturation du centre de l’image brute qui laisse place à des détails sur l’image traitée. Cet effet est obtenu avec le rehaussement de la dynamique, dans Iris ou aussi appelé DDP (« Digital Development Processing »). L’application d’un masque flou permet (comme son nom ne l’indique pas) de mettre en exergue des détails dans les nébulosités.
M17, le Cygne
Messier 17, aussi nommée nébuleuse Oméga, le Cygne, le Homard ou le Fer à Cheval, est une nébuleuse diffuse en émission. Une nébuleuse d’émission est composée de gaz ionisés, principalement de l’hydrogène, qui émettent de la lumière. On parle aussi de région HII (prononcez H deux) ou Hα (H alpha).
Ci dessous une image brute de M17, posée 30 secondes.
Et après traitement (prétraitement et addition des 20 images, DDP, masque flou ...) on obtient ceci :
On pourrait surement faire mieux pour cette dernière nébuleuse en affinant les paramètres lors de l’étape de rehaussement de la dynamique (DDP). Cependant, les détails n’apparaissent que pour des temps de pose suffisants. Faute de mise en service du suivi dynamique, je ne pouvais imposer un temps de pose plus long, sous peine d’avoir un effet de bougé sur les images.
Au final, nous avons passé la soirée derrière l’oculaire du Dobson 400 mm de Jean-Jacques, en laissant la caméra faire tranquillement ses images au foyer du T305.